Le secteur de la marée de Rungis est l’un des plus importants ports de France en termes de volume. Son vaisseau amiral, le bâtiment A4, est une référence mondiale tant pour ses infrastructures que pour la qualité et la diversité de ses produits.
Au cœur du marché de Rungis, le plus grand d’Europe. 234 hectares d’une fourmilière où des tonnes de produits alimentaires sont distribuées chaque jour, où les hommes, les femmes et les métiers se croisent et cohabitent. À chacun ses horaires, et ses ambiances…
Une visite du marché de Rungis se mérite… Lever à 2 heures du matin, départ dans la nuit alors que la lune se couche sur les immeubles encore endormis. Les routes sont désertes jusqu’au péage qui permet de rentrer dans « cette ville dans la ville ». Dès l’arrivée, on se mêle à une agitation curieuse. Un ballet de camions incessant avant d’arriver à notre rendez-vous, le restaurant la Marée où déjà se retrouvent autour d’un café ceux qui finissent leur nuit de travail. Rungis est parsemé de ces lieux de rencontre, café ou restaurant, souvent au nom de la halle de marchandises la plus proche.
Le marché de Rungis, héritier des anciennes Halles de Paris, existe depuis mars 1969. C’est le plus grand d’Europe, avec des tonnes de produits alimentaires distribués chaque jour. Dans cet espace, aussi étendu que Monaco (234 ha), nous sommes obligés de nous déplacer en voiture pour passer d’une halle à l’autre. Il y en a six, la marée, les volailles, les viandes, les fromages, les fruits et légumes et enfin le pavillon des fleurs. Avec chacun ses horaires et son ambiance.
Il est 4 h 30, nous enfilons des blouses blanches, comme tout le monde ici, question d’hygiène. Mais pas le temps de traîner. Car nous débutons par la Marée et ayant commencé à minuit, elle se termine à cinq heures. Nous prenons d’abord les coursives d’un grand bâtiment. Vision unique d’une multitude de caissons en polyester contenant toutes sortes de poissons et de crustacés. L’ambiance y est fraîche et les bruits de la glace en paillettes constant.
En descendant, on se croirait dans une rue d’un port de pêche, la brise et le bruit de mouettes en moins ! Au bon port, Union marée, Océane… Les enseignes des grossistes se succèdent mettant en avant la marchandise : thon, rouget, sardines… mais aussi homard, c’est la saison, huîtres, langoustines, cigales de mer et pousse-pied, une variété de coquillage assez rare sur les marchés qui proviennent de la Trinité sur mer. Ces grossistes payent une redevance à la surface occupée et le marché leur doit l’eau et le couvert.